Si vous aimez le View Askewniverse du kids du New Jersey et que vous parlez difficilement la langue de Shakespeare vous n'allez pas être content : aucun de ses films n'est sorti en PAL. Par contre si vous êtes un collectionneur feignant, vous serez comblé puisqu'il n'existe en tout et pour tout que cinq LaserDisc (pour trois films) estampillés Kevin Smith.
#1 - Clerks (1994) :
Une seule édition pour voir le Clerks (Clerks, Les employés modèles par chez nous) de Dante et Randal, les deux employés fétiches du Quick Stop. La galette affiche cranement un "Director's Edition" plein de promesse sur sa pochette.
Edité par Miramax, le LD offre en effet une version "non censurée" et une multitude de bonus : commentaire audio de Kevin Smith, scènes coupées, fin alternative, bande annonce et clip vidéo ! Une édition digne d'un DVD.
Editeur : Miramax (1995) Format : NTSC (USA) Disques : 1 LD, 2 faces, 48 chapitres Caractéristiques : CLV, CC, Letterboxed, Digital Dolby Surround Pochette : Standard LDDB :06383
#2 - Mallrats (1995) :
Les innénarables aventures de Brodie et T.S. au centre commercial, sorties sous le magnifique titre de Les Glandeurs en France, sont disponibles dans une version NTSC américaine assez courante. La pochette est plutôt moche et le disque ne propose pas de bonus. Si en soit cela ne présente pas un caractère exceptionnel, ça l'est un peu plus pour un Kevin Smith puisque ses deux autres films sont tous blindés de suppléments.
Une version HK par CIC existe également avec des sous-titres en cantonais et une image au format Pan & Scan. Pas de visuel malheureusement.
L'ultime film de Kevin Smith sorti en LaserDisc a les honneurs de la plus belle édition. Les méprises multiples (titre VF) de Ben Affleck, Jason Lee et compagnie portent en effet le numéro 360 de la classieuse collection Criterion.
C'est donc un gage de qualité ultime que de faire partie de cette collection offrant un gatefold magnifique présentant le View Askewniverse dans ses faces intérieures, un nouveau transfert en Widescreen et un paquet de bonus : commentaires audio de Kevin Smith, Scott Mosier, Ben Affleck, Jason Mewes, Robert hawk et Jon Gordon sur piste indépendante, 10 scènes coupées, une bande annonces, des chutes de pellicules et une featurette d'introduction sur l'équipe.
Une version HK existe aussi, en Pan & Scan avec sous-titres en mandarin, éditée par Mega Star Video Distribution. Pas de visuel non plus.
Braindead, film culte parmi les films cultes. Mythique dans tous ses aspects : acteurs sous acide, scénario halluciné, sang par hectolitre, comique burlesque, ... Tout y passe. Démarré sur le ton d'un soap complètement trippé, le film dérape vite vers l'horreur loufoque avant de s'achever dans le gore outrancier le plus total. La phase où Lionel s'occupe des zombies chez lui, les nourrissants plutot que de se résigner à les tuer, a incontestablement inspiré toutes la vague récente de comédié zombies telles que Fido ou Shaun of the Dead. Pour sa partie amourette déjantée, il n'y a aucune comparaison, on a l'impression d'assister à une télénovelas sous LSD. Fondamentalement crust et flippant, le film est servi par des acteurs sous acide qui livrent une partition hallucinatoire et un réalisateur totalement épileptique dés qu'il s'agit de faire gicler le sang.
Et puis il y a ce grand n'importe quoi comme seul les maitres du DIY gore peuvent nous l'offrir. Dans la lignée limite amatrice du Sam Raimi des débuts, Peter Jackson lache la bride et nous offre un concentré de délire collectif avec son prêtre qui latte des blousons noirs à coup de kung fu, son bébé déjanté dérouillé en plein parc public par un Lionel dépassé, sa fiesta finale qui finie en raout sauce tomate où toutes les armes sont permis, surtout s'il s'agit d'une tondeuse à gazon ! Et enfin son combat final, écoeurant au possible (aaaah la poitrine de la mère).
Braindead c'est que du culte, du culte, du culte et du sang. Après ça vous ne mangerez plus jamais de crème anglaise mais vous ne pourrez pas résister à l'envie de vous repasser certaines scènes cultissimes qui compensent allègrement quelques longueurs à mi-parcours et dans le déluge d'hémoglobine final.
Le film n'est jamais sorti en France, aussi la meilleure option de secours consiste à se replier sur cette édition PAL allemande non censurée... Dire qu'ils en ont eu trois les bougres ! Une première en allemand non censurée par Astro mais retirée de la vente, une belle réédition (censurée) en 98 toujours en allemand et puis l'édition chroniqué ici même qui a le grand mérite d'être en anglais.
Il faut dire que cette édition par les inénarrables Astro est une sorte de bootleg censé être destiné au marché hong kongais histoire de contourner le législation allemande mais qui sera également retirée de la vente. En tout cas pour nous français c'est le top puisque le film est en anglais (non sous titré) dans une version non censurée. Pas de soucis pour comprendre (surtout si vous avez déjà vu le film avant), les dialogues ne sont pas très compliqués.
Le disque en lui même est en revanche très moyen avec une image terne assez crade et un son guère inspiré. Le master utilisé est un peu crust mais on parle ici d'un film gore limite amateur ayant quand même quasiment 20 ans au compteur (ça ne nous rajeunit pas tout ça).
Cette édition vaut donc le détour pour nous pauvre public français privé d'une sortie locale. Oubliez les deux autres éditions germaniques, en allemand, et l'édition américaine (sous le dnom de Dead Alive), censurée (bien qu'il paraitrait que ce soit le montage préféré de Jackson). A défaut rabatez vous sur la plus belle de toute, mais forcement la plus chère, la japonaise (28042) avec sa pochette de folie, son anglais (ST japonais) et ses 105 minutes des familles.
Editeur : Astro Records & Filmworks Pays : Allemagne Format : PAL CLV Disques : 1 LD, 2 Faces, 16 Chapitres Durée : 105 minutes Image : Letterbox Langue : Anglais LDDB : 37681
Aujourd’hui intéressons nous aux LaserDisc PAL français de Monsieur Muscle, alias le Governator Scwarzenegger.
#1 - A la genèse était Eliot :
Dans un premier temps on a été gâtés puisque son premier film Hercule à New York (1977) a eu les honneurs d’une sortie française chez le spécialiste de la série B horrifique et du nanard musculeux : Eliot Production. Le LD est conforme à leur production : ça frise le bon vieux bootleg pirate.
#2 - La traversée du désert :
Après c’est le grand néant et il vous faudra vous rabattre sur du NTSC pour profiter de ses autres films de culturiste comme Stay Hungry et Pumping Irons ou de ses films de jeunesse tel que The Long Goodbye (Le Privé) et The Villain (Cactus Jack).
La sortie de Terminator n’y fera rien, on est privé de la période slip en peau de bête d’Arnold, ce qui est relativement dommageable puisque cela nous ôte la trilogie bestiale Conan the Barbarian (Conan le Barbare), Conan the Destroyer (Conan le Destructeur) et Red Sonja (Kalidor).
#3 - Les rigoureux chez CBS / Fox :
La période qui rigole pas trop de Scwarzy c’est chez CBS Fox que ca se passe : Commando (1985), Le Contrat (1986), Predator (1987) et Running Man (1987) s’affichent sur des galettes dorées assez crust, pour la plupart datant de l'époque CD Vidéo. L’image est terne et les drops sont de sortie. Les films auront droit à des rééditions FOX "grande affiche" sur LD dorés argentés.
#4 - La transition chez Delta :
C’est Delta Vidéo et ses légendaires pochettes bleues qui assurent la transition entre bourrinage et comédie avec une comédie de bourrinage : Double Détente (1988).
#5 - On se marre chez Philips :
Les deux comédies successives de Schwarzenegger, Jumeaux (1988) et Un flic à la maternelle (1990), trouvent refuge chez Philips / Polygram.
#6 - Le meilleur chez Gaumont :
Le meilleur d’Arnold c’est incontestablement chez Gaumont que ca se passe. L’éditeur a su piocher les meilleurs films de l’autrichien tout au long de sa carrière : Terminator (1984), Total Recall (1990), Terminator 2 : Le jugement dernier (1991) et Last Action Hero (1993). Que du lourd ! Les pressages sont corrects, T2 et LAH se payent même un gatefold.
Terminator premier du nom bénéficiera quant à lui d’une luxueuse réédition chez TF1 Vidéo avec piste VO et affiche du film en bonus.
#7 - Retour au léger chez PFC et Pioneer :
On se la reprend un peu plus léger avec Junior (1994) chez Pioneer puis True Lies (1994) et La course au jouet (1996) chez PFC. La qualité des LD est là, celle des films un peu moins… Je vous laisse devinez lequel des trois vaut le coup.
#8 - On se finit chez Warner :
La carrière PAL française d’Arnold se termine chez Warner avec plus ou moins de gloire. Le plus c’est le sympathique L’effaceur (1996), le moins c’est l’inénarrable Batman & Robin (1997).
L’ultime film de Schwarzenegger en LaserDisc, End of Days (La fin des temps), ne sortira qu’en NTSC américain.
La LaserDiscothèque PAL française d'Arnold Schwarzenegger :
- Hercule à New York (1970) chez Eliot Production [#LDDB=43746] - Terminator (1984) chez Gaumont Columbia [#LDDB=27866] - Terminator (1984) réedition chez TF1 Vidéo [#LDDB=32586] - Commando (1985) chez CBS / Fox [#LDDB=31053] - Commando (1985) réedition chez Fox Vidéo - Le Contrat (1986) chez CBS / Fox [#LDDB=41563] - Le Contrat (1986) réedition chez Fox Vidéo - Predator (1987) chez CBS / Fox [#LDDB=40710] - Predator (1987) réedition chez Fox Vidéo [#LDDB=31060] - Running Man (1987) chez CBS / Fox [#LDDB=34514] - Jumeaux (1988) chez Philips / Polygram [#LDDB=30225] - Un flic à la maternelle (1990) chez Philips / Polygram [#LDDB=30280] - Total Recall (1990) chez Gaumont Columbia [#LDDB=26304] - Terminator 2 : Le jugement dernier (1991) chez Gaumont Columbia [#LDDB=26319] - Last Action Hero (1993) chez Gaumont Columbia [#LDDB=27346] - Junior (1994) chez Pioneer [#LDDB=47001] - True Lies (1994) chez PFC [#LDDB=33910] - La course au jouet (1996) chez PFC [#LDDB=34467] - Batman & Robin (1997) chez Warner [#LDDB=31141] - L'effaceur (1996) chez Warner [#LDDB=28141]
Saga culte parmi les sagas cultes, Star Wars a eu la chance de disposer d’un pressage PAL français bien ordonné et bien achalandé. L’occasion de faire un petit récapitulatif.
#1 – La trilogie « Gold » de CBS / Fox :
La première édition LaserDisc française de Star Wars est apparue sur le marché en 1989. A cette époque les disques étaient de couleur or et les pochettes (assez hideuses) arborées encore le vieux logo « CD Vidéo » et la maquette classique des premiers CBS / Fox. Présentés en CLV uniquement sur deux (Standard) ou trois faces (Gatefold) selon les films, ces disques étaient d’une qualité vraiment passable : image terne, son étouffé (digital dolby surround sauf pour le premier en stéréo), drops et autres saloperies.
#2 – La trilogie « Argentés » de PFC : Cinq ans plus tard, PFC se fend d’un re-pressage un peu plus honorable. L’affiche sur la pochette s’agrandie et adopte la maquette classique des PFC 90’s avec un disque d’arrière fond moins présent. Les galettes sont désormais argentés et si elles proposent les mêmes masters, elles offrent tout de même une qualité d’image un peu retravaillée qui n’atteint pourtant pas des sommets tant les drops sont présent.
#3 – Le coffret trilogie « Pyramidal » de PFC :
Dans la foulée, PFC lance le premier coffret Star Wars disponible en PAL. Surnommé le « coffret pyramidal » par les fans, à cause de sa forme… pyramidale, et intitulé « Trilogie de La Guerre des Etoiles », il offre quelques petits suppléments : un mini livret de 16 pages (avec photos, biographies et informations) et un documentaire de 65 minutes « Les coulisses d’une légende » (From Star Wars to Jedi : The Making of a Saga en VO) inséré en face 4 du Retour du Jedi. A l’intérieur du coffret, les disques sont présentés dans des pochettes identiques à la réédition de 94.
#4 – La trilogie « THX » de PFC :
Le 2 novembre 1995 les fans de Star Wars salivent puisqu’une édition enfin digne de ce nom leur est proposée : deux disques et quatre faces par film, tout en CAV, son THX, superbes et imposantes pochettes gatefold reprenant le visuel des disques japonais, nouveaux masters, … L’édition assure même si quelques reproches subsistent : le générique déroulant est en anglais (sous-titré), l’image lifté affiche encore quelques drops, défauts et granules plus ou moins présents selon le film, Un nouvel espoir est toujours en stéréo, le Retour du Jedi est coupé à la hache, … Mais malgré cela l’édition vaut le détour ne serait-ce que pour ses pochettes du plus bel effet.
#5 – Le coffret trilogie « Black » de PFC :
Quelques jours plus tard, comble du bonheur, PFC se décide enfin à sortir la trilogie en VOST dans un coffret désormais sobrement intitulé Star Wars. Les films sont présentés dans les mêmes pochettes que l’édition THX française mais le coffret noir (avec une petite vignette représentant la pochette du premier LD) offre en bonus 9 lithographies. La qualité d’image est globalement identique à la VF avec un peu moins d’imperfections, le son est quant à lui meilleur, avec notamment du Dolby Surround pour le premier épisode. Seul bémol : l’absence de l’interview de Lucas présente sur les versions japonaises, américaines et allemandes.
#6 – La trilogie « Edition Spéciale » de la Fox :
C’est en décembre 1997 que déboule l’édition ultime dite « spéciale » de Star Wars en LaserDisc. Restaurés et rallongés, les films ont aussi connus une refonte de leurs éditions LD : désormais ils tiennent sur deux disques et trois faces uniquement en CLV avec des pochettes simples mais classieuses (moins imposantes toutefois que les gatefold précédent) et des featurettes avant chaque film. L’image est désormais propre, sans grain, avec moins de drops et de plus belles couleurs. Le son présente quant à lui un THX soufflant.
#7 – Le coffret trilogie « Vador » de la Fox :
Tradition oblige, PFC sort également un coffret réunissant la trilogie en VOST. Proposant un design tout simplement somptueux il peine en revanche sur l’image affichant quelques drops absents de l’édition française.
Chaque édition a donc son avantage et son petit plus. Si les deux premières éditions ne présentent que peu d’intérêt, le premier coffret à quant à lui le mérite d’offrir un documentaire consistant et exclusif à l’édition. Les rééditions THX sont les meilleures pour apprécier le film dans sa version initiale sortie au cinéma et sont les seules à offrir des faces en CAV. Enfin, outre ses qualités techniques, l’édition spéciale attire toujours autant le collectionneur dans la mesure où elle est la seule à offrir une version strictement identique à celle sortie en salle (le DVD ayant une version légèrement remaniée).
La LaserDiscothèque des Star Wars en PAL français :
Trilogie Gold :
- #4 (1989) : CLV, 1 LD, VF, Standard, Digital Stéréo, CBS / FOX [#LDDB=31356] - #5 (1990) : CLV, 1 LD, VF, Standard, Digital Dolby Surround, CBS / FOX [#LDDB=31356] - #6 (1989) : CLV, 2 LD, VF, Gatefold, Digital Dolby Surround, CBS / FOX [#LDDB=31356]
Trilogie Argent :
- #4 (1994) : CLV, 1 LD, VF, Standard, Digital Stéréo, CBS / FOX [#LDDB=31356] - #5 (1994) : CLV, 1 LD, VF, Standard, Digital Dolby Surround, CBS / FOX [#LDDB=31356] - #6 (1994) : CLV, 2 LD, VF, Gatefold, Digital Dolby Surround, CBS / FOX [#LDDB=31356]
- Coffret Pyramide (1994) : CLV, 4 LD, VF, Digital Dolby Surround, CBS / Fox [#LDDB=31356]